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Les Pyramides à Texte

Les Textes des Pyramides sont les plus anciens recueils religieux de l’Humanité. Gravés sur la paroi des appartements funéraires des pyramides de Saqqarah, ils devaient aider le défunt dans son accession au monde souterrain. La première pyramide inscrite est celle d’Ounas, dernier Roi de la V° Dynastie (Vers 2500-2350 av. J-C). On connaît à ce jour onze pyramides dites « à textes », toutes situées à Saqqarah et datant de l’Ancien Empire (Environ 2670-2195 av. J-C) et de la Première Période Intermédiaire (Environ 2195-2000 av. J-C).
Ces textes étaient destinés à être récités par les prêtres lors des funérailles, mais ils continuaient à fonctionner pour le défunt dans l’au-delà. Personne n’avait accès à l’intérieur des pyramides après l’inhumation de Pharaon.

Il existe différentes sortes de textes: formules d’offrandes, textes rituels, incantations conjuratoires.. A l’intérieur des Pyramides, ces textes sont inscrits à des endroits spécifiques, correspondants à des étapes définies du parcours du défunt. Les compartiments de la dernière demeure représentent les régions de l’au delà.

Ces textes, gravés dans les murs, existèrent également dans les tombeaux de Reines dans certains cas.

Les textes inscrits dans les mastabas de l’Ancien Empire (III° à VI° Dynastie) sont de toute autre nature, sauf dans le cas des listes d’offrandes que l’on retrouve dans les Pyramides. On retrouvait dans ces mastabas, une fausse porte, gravée à l’effigie du défunt, représenté assis au milieu d’un banquet.

Les offrandes présentes dans les mastabas pouvaient être accompagnées de simples et rapides biographies du défunt, faîtes par ses proches, comprenant ses titres ou fonctions. On y ajoutait quelquefois également, des distinctions purement honorifiques « l’ami unique » par exemple.

Des formules rituelles adressées aux Dieux avaient également leur place, afin de garantir la prospérité du défunt et lui assurer les bonnes grâces des puissants au sein du Royaume des Morts.

Les Textes des Pyramides et l’aménagement des tombes partageaient le même objectif, faciliter la progression de l’âme du défunt vers l’au delà et lui permettre de vivre éternellement.

 

Merci à tous de votre lecture,

@Indy_Junior

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Le Sinaï

Théâtre des guerres Israélo-Arabes de 1967 et 1973 et, en tant que tel, point de mire de la politique internationale, le Sinaï possède un riche héritage culturel et historique, concentré dans la pointe sud, à l’imposant paysage montagneux. En effet, la presqu’île a été, dès le III° millénaire avant notre ère, une précieuse source de richesses souterraines, principalement du cuivre et de la turquoise, comme en témoignent les nombreuses inscriptions rupestres (à partir de l’Ancien Empire) du Ouadi Maghara.

Quelques uns des reliefs les mieux conservés ont été découpés dès 1990 par Flinders Petrie pour des raisons de sécurité et transférés au Musée du Caire. On trouve parmi ces reliefs une représentation de Snéfrou, massacrant un ennemi asiatique, on retrouve la trace de batailles épiques tout au long des périples que l’on peut effectuer dans cette zone.
Les inscriptions laissées dans le temple d’Hator de Sérabit el-Khadim attestent quant à elles de la continuité des travaux miniers.

Par ailleurs le Sinaï est un lieu saint pour le Judaïsme et le Christianisme, puisque c’est sur le mont « Horeb » ou « Nébo » (autre nom du Sinaï dans la Bible) que Moïse reçut de Yahvé les Tables de la Loi, et c’est là que se trouve le plus important site Chrétien d’Egypte, le Monastère Sainte-Catherine, qui date du VI° siècle.

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Les Animaux Sacrés

Les Grecs avaient beau considérer les Egyptiens comme un peuple particulièrement pieux et voir dans leur religion les racines de la leur, une chose continuait à les surprendre au plus haut point: Le culte des Animaux Sacrés. Cette particularité ne fut pas mieux comprise par les Romains, et certains auteurs allèrent jusqu’à la tourner en dérision.

Mais ces deux réactions reposaient sur un malentendu fondamental, car les Egyptiens n’étaient pas zoolâtres: Le principe sous-jacent au culte des animaux sacrés était l’idée d’un fil conducteur commun à toute la Création, faisant qu’un Dieu pouvait se révéler sous n’importe quelle forme, y compris donc sous la forme d’un animal.
Le souverain et les animaux étaient unis par un lien privilégié. En effet, chaque Roi pouvait s’incarner dans un Dieu et inversement.
Or, comme le Dieu pouvait tout aussi bien contracter une relation directe avec l’animal sacré de son choix, cette relation d’identité était automatiquement transmise au Roi.

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Il ne faut pas perdre de vue le fait que le Roi était à ses sujets ce que l’animal sacré était au reste de la faune.
Une place de choix était réservée au troupeau sacré, constitué d’animaux considérés comme dignes du Dieu en raison de caractéristiques propres. A la Basse-Epoque, on vit se multiplier les communautés sacerdotales chargées de fournir ces animaux sacrés, ce qui leur assurait un revenu supplémentaire.

Ceux ci étaient étroitement liés au culte du Roi, il s’agissait d’animaux considérés comme son incarnation, tels le faucon, le taureau ou le crocodile.

Les animaux sacrés étant des créatures capables de s’incarner en Rois et même en Dieux, non seulement ils étaient momifiés, après leur mort, mais on leur réservait une sépulture à la hauteur de leur rang.
Les témoins en sont, le Sérapeum de Saqqarah, déstiné aux taureaux sacrés d’Apis (Voir article sur Auguste Mariette)

Dans une autre dimension, les animaux sacrés pouvaient aussi être traités en martyre par leur caractère divins, c’est pourquoi on peut relever de nombreuses traces de tortures sur des animaux considérés comme sacrés à cette époque.

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D’une façon générale, on considérait que le Dieu pouvait se manifester dans tout le règne de la Création, en Homme, Animal, Plante ou encore même objet.

Encore un indice sur la dimension spirituelle exceptionnelle que les Egyptiens conféraient à leur environnement.

Merci à tous pour votre lecture,
Indy_Junior

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#CoursDuSoir – La Cosmogonie Egyptienne d’Héliopolis

Aujourd’hui, j’aimerai vous parler de la cosmogonie particulière de l’Egypte Ancienne. Nous pouvons en présenter 3 bien distinctes ; La Cosmogonie d’Héliopolis, celle d’Hermopolis et enfin celle de Memphis.

Commençons par celle d’Héliopolis, la plus répandue ; celle ci commence par le vide de l’Océan primordial appelé Noun. Au milieu de celui ci vient par la suite Atoum (ou Rê), appelé aussi Dieu Primordial. La création de celui ci est expliqué par son pouvoir « magique », ce qui lui octroie le titre de Diémurge Autogène. Il a lui même décidé de se créer. Il est le seul et unique à pouvoir décider de sa propre venue en ce monde.

Pourtant, se sentant bien seul au milieu de Noun et Benben (la colline émergente de Noun), Atoum décida alors de donner naissance au couple le plus prolifique de l’Egypte Ancienne, Tefnout et son frère jumeau, Shou.
A ce moment là, Atoum est heureux et aurait pu s’arrêter là. Pourtant de l’amour de ces derniers, naitront Geb (La Terre) et Nout (La voute céleste).

Leur amour sera à leur tour fusionnel et donnera ainsi naissance aux futurs: Nephtys, Seth, Isis et Osiris. Atoum prendra seulement le parti de séparer définitivement Nout et Geb dont la fusion empêchait la bonne mise en place du monde tel qu’on le connaît. Chacun à sa place, les choses pouvaient alors avancer. De l’union d’Isis et Osiris naquit Horus. A partir de ce moment, on parle de l’Ennéade d’Héliopolis. Tous ces Dieux étaient le piliers sur lesquels s’est établi une religion qui perpétua pendant plusieurs millénaires.

Voici donc la première version de l’Origine du Monde ; La Cosmogonie d’Héliopolis. Nous verrons une prochaine fois les deux autres versions existantes.

Merci à tous pour votre lecture.

Indy.

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#CoursDuSoir – Oasis, Paradis Désertique?

De tous temps, les explorateurs ou voyageurs du désert se sont réjouis du miracle des Oasis. Que ceux ci soient légendaires ou non, ils ont toujours nourri l’imaginaire de ces hommes, comparés souvent à des paradis terrestres.

Par exemple, si nous parlons de l’Oasis de Dûmat Al-Jandal, nous nous devons de faire référence aux mots de William Palgrave, prononcés en 1863 à son arrivée: « Comme le Paradis Eternel, nul ne peut y pénétrer sans, d’abord, avoir franchi le pont de l’enfer ».

L’environnement extrême de ces havres de paix n’est pas sans rappeler une certaine ressemblance avec les mythologies ; où, pour atteindre le Nirvana, il faut d’abord passer par les tréfonds de l’Enfer. Pour revenir à des sujets plus concrets, parlons des différentes formes d’Oasis. Nous avons premièrement les naturels (de plus en plus rares) qui se fondent au sein de déserts de roches ou de sables. Ils sont souvent assez étroits et ne contiennent pas assez de ressources pour alimenter une population conséquente. Cette problématique nous amène au second type d’Oasis, ceux que l’on pourrait appeler ; viables. Il faut entendre, oasis apte à l’aménagement de structures. C’est le cas de Dûmat Al-Jamal par exemple, avec les aménagements effectués au cours des nombreux siècles, aujourd’hui, il abrite plusieurs milliers de personnes.

Nous sommes bien loin de la vision héroïque d’un Oasis salvateur, apparaissant au détour d’une dune au voyageur épuisé. Il s’agit plutôt généralement de zones colossales, avec plusieurs propriétés naturelles ; nappes phréatiques importantes, composition unique de sols, nombreux qanâts..
Les études archéometriques sont souvent assez révélatrices des modes de vie des différentes époques.

D’un point de vue historique, l’importance de ces Oasis n’est pas à négliger. Si nous prenons par exemple la péninsule Arabique, cerclée entre le Désert Nafûd au Nord et le Al-Rub-al-Khâli au sud, les Oasis à Oued par exemple servaient d’étapes entre les différentes routes (commerciales ou non) de l’Antiquités. Nous savons que sous la domination Romaine par exemple, de nombreux étalages furent disposés dans tous les abris naturels (Oasis) existants. C’était une forme de vagabondage nécessaire pour la survie du commerce dans cet environnement difficile.

Encore une fois, les Oasis, même différents par leurs ressources, continuent à dévoiler des indices sur les modes de vie des civilisations antérieurs à la nôtre. Ce qui continue à alimenter la richesse des études archéometriques de la plupart des zones désertiques.

Indy.

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#CoursDuSoir – Saqqarah, enceinte royale

La nécropole de Saqqarah comprend pour la période dit « thinite », celle des deux premières dynasties, trois groupes de tombes bien distincts:

– Les grands mastabas de la I° et de la II° dynastie à Saqqarah Nord.

– Deux zones de petites tombes plus au Nord vers Abousir.

– Des galeries souterraines de la II° dynastie à proximité de de la Pyramide d’Ounas, au Sud du site.

Le visiteur qui s’aventure au-delà de la Pyramide de Téti et des mastabas bien connus de la IV° dynastie arrivera dans la zone la plus septentrionale de la nécropole de Saqqarah, celle qui correspond également à la partie la plus ancienne du site. C’est là que les archéologues britanniques James. E. Quibell et Cecil. M. Firth, dans les années 1920-1930, et surtout Walter B. Emery, de 1936 à 1956, ont fouillé de grands monuments rattachés aux époques les plus anciennes de l’histoire égyptienne. Abandonnés par les chercheurs depuis les années 1950, ignorés des visiteurs pressés, ces tombeaux, qui constituent pourtant une documentation aussi riche qu’inexploitée, sont désormais réduits à quelques lambeaux de briques crues recouverts par le sable du désert.

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Pendant très longtemps, la nécropole thinite de Saqqarah a pourtant été le centre d’un débat passionné entre egyptologues. Certains regardaient les tombes fouillées par Flinders Petrie comme celles des premiers souverains d’Egypte, ou encore les tombes des premiers Rois Véritables (Monumentalité, équipement funéraire très riche..).

Ce n’est qu’en 1967, avec le Britannique Barry Kemp, puis Günter dreyer, que la confirmation des origines des mastabas fût réellement posée. Ce sont bien les édifices funéraires des hauts fonctionnaires de la I° dynastie, voire même de la famille royale.
Il aura fallu des siècles avant de découvrir la vérité. C’est aussi la magie de Saqqarah qui nous livre ses secrets un peu plus chaque jour.

Indy.

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