Archives d’Auteur: Indy_Junior

#MinuteCulture – Les Colosses de Memnon

Le complexe funéraire thébain d’Aménophis III – le plus vaste sanctuaire jamais érigé en Egypte par un seul Roi – couronne l’incroyable oeuvre architecturale de ce pharaon. Il ne subsiste plus de cette construction monumentale (le mur d’enceinte mesurait 700 x 550 m), en majeure partie victime des tremblements de terre et des pillages, que deux statues colossales du souverain assis : les colosses de Memnon. (Pour l’histoire mythologique de Memnon, vous pouvez vous reporter aux autres articles sur Internet)

Colosses de Memnon

Colosses de Memnon

Sculptés dans des blocs de quartzite monolithes, ils atteignent chacun une hauteur d’environ 18 mètres.

Longtemps, on parla du « Chant de Memnon ». Il s’agit en fait d’un phénomène naturel. En 27 av J.C., suite à un séisme, le colosse Nord fût fortement endommagé et se mit alors à « chanter » le matin. Dans l’Antiquité, ces sons – qui provenaient probablement de l’éclatement de la pierre sous l’effet des différences de température entre le jour et la nuit – furent pris pour des gémissements de la déesse Eos pleurant son fils Memnon mort devant les murs de Troie. Après que l’Empereur Septime Sévère l’eut fait restaurer, en 199 de notre ère, la statue se tut à jamais.

Le silence des statues

Le silence des statues

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#CoursDuSoir Les Temples d’Akhenaton (Tell el-Amarna)

La période amarnienne marque un point fort de l’art égyptien. Les changements artistiques du règne d’Aménophis IV- Akhenaton sont largement tributaires de ceux entamés sous les règnes de Thoutmosis IV et d’Aménophis III. Le culte solaire s’y était beaucoup développé et le Pharaon se présentait comme sa manifestation. Mais Akhenaton récusa tout autre culte et établit une nouvelle capitale et un nouveau temple à Akhétaton (Tell el-Amarna).

Plan général

Plan général

Colonne Amarnienne

Colonne Amarnienne

Pourtant, au début du règne, un temple avait été érigé en l’honneur d’Aton à Karnak, constitué de hautes colonnes carrées qui figuraient Néfertiti et ses filles rendant hommage au disque solaire. Il avait été réalisé en talatates, blocs en grès de trois palmes, c’est-à-dire d’une coudée, retrouvés dans les IX° et X° pylônes. De nombreux colosses du roi s’y trouvaient aussi. C’est la quatrième année de son règne que le roi choisit Amarna. Le temple d’Aton comprenait de nombreux autels pour les offrandes alimentaires, des réserves pour la nourriture. Le sanctuaire était à ciel ouvert, comme à l’époque des temples solaires de la V° dynastie (Voir le temple de Sahourê)

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#CoursDuSoir Le Temple d’Osiris à Abydos

Au Nord de Thèbes, Abydos fût très tôt un site sacré en l’honneur d’Osiris. Dès les premières dynasties thinites, c’est le lieu des nécropoles royales en brique crue qui faisaient le pendant de Saqqarah.

Plan

Vue du plan général

 

Comme le culte d’Osiris se développe au Moyen Empire, le temple gagne en importance et les stèles se multiplient qui garantissent au bénéficiaire les offrandes destinées à Osiris par le biais d’ex-voto sur les terrasses du Temple. Le pèlerinage vers Abydos est de plus en plus fréquent: fictif ou réel, il est en tout cas peint sur les parois des tombes les plus riches.

Plan détaillé

Plan détaillé

Cependant ce sont les rois de la XIX° dynastie qui l’honorent le plus en construisant à Abydos des temples pour eux mêmes et Osiris. Séthi Ier inclut un palais et un Osiréion dans l’enceinte de son temple en forme de L, terminé par son fils Ramsès II. Il y fait figurer la liste de ses prédécesseurs en y omettant un certain Akhenaton. Cet Osiréion, en grande partie souterrain, était censé représenter le tombeau d’Osiris lui même. L’autre grand temple d’Osiris à Busiris dans le delta est malheureusement détruit.

Dans le prochain #CoursDuSoir, nous parlerons cette fois des temple d’Akhenaton à Tell el-Amarna.

A bientôt

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Les Pyramides à Texte

Les Textes des Pyramides sont les plus anciens recueils religieux de l’Humanité. Gravés sur la paroi des appartements funéraires des pyramides de Saqqarah, ils devaient aider le défunt dans son accession au monde souterrain. La première pyramide inscrite est celle d’Ounas, dernier Roi de la V° Dynastie (Vers 2500-2350 av. J-C). On connaît à ce jour onze pyramides dites « à textes », toutes situées à Saqqarah et datant de l’Ancien Empire (Environ 2670-2195 av. J-C) et de la Première Période Intermédiaire (Environ 2195-2000 av. J-C).
Ces textes étaient destinés à être récités par les prêtres lors des funérailles, mais ils continuaient à fonctionner pour le défunt dans l’au-delà. Personne n’avait accès à l’intérieur des pyramides après l’inhumation de Pharaon.

Il existe différentes sortes de textes: formules d’offrandes, textes rituels, incantations conjuratoires.. A l’intérieur des Pyramides, ces textes sont inscrits à des endroits spécifiques, correspondants à des étapes définies du parcours du défunt. Les compartiments de la dernière demeure représentent les régions de l’au delà.

Ces textes, gravés dans les murs, existèrent également dans les tombeaux de Reines dans certains cas.

Les textes inscrits dans les mastabas de l’Ancien Empire (III° à VI° Dynastie) sont de toute autre nature, sauf dans le cas des listes d’offrandes que l’on retrouve dans les Pyramides. On retrouvait dans ces mastabas, une fausse porte, gravée à l’effigie du défunt, représenté assis au milieu d’un banquet.

Les offrandes présentes dans les mastabas pouvaient être accompagnées de simples et rapides biographies du défunt, faîtes par ses proches, comprenant ses titres ou fonctions. On y ajoutait quelquefois également, des distinctions purement honorifiques « l’ami unique » par exemple.

Des formules rituelles adressées aux Dieux avaient également leur place, afin de garantir la prospérité du défunt et lui assurer les bonnes grâces des puissants au sein du Royaume des Morts.

Les Textes des Pyramides et l’aménagement des tombes partageaient le même objectif, faciliter la progression de l’âme du défunt vers l’au delà et lui permettre de vivre éternellement.

 

Merci à tous de votre lecture,

@Indy_Junior

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Le Sinaï

Théâtre des guerres Israélo-Arabes de 1967 et 1973 et, en tant que tel, point de mire de la politique internationale, le Sinaï possède un riche héritage culturel et historique, concentré dans la pointe sud, à l’imposant paysage montagneux. En effet, la presqu’île a été, dès le III° millénaire avant notre ère, une précieuse source de richesses souterraines, principalement du cuivre et de la turquoise, comme en témoignent les nombreuses inscriptions rupestres (à partir de l’Ancien Empire) du Ouadi Maghara.

Quelques uns des reliefs les mieux conservés ont été découpés dès 1990 par Flinders Petrie pour des raisons de sécurité et transférés au Musée du Caire. On trouve parmi ces reliefs une représentation de Snéfrou, massacrant un ennemi asiatique, on retrouve la trace de batailles épiques tout au long des périples que l’on peut effectuer dans cette zone.
Les inscriptions laissées dans le temple d’Hator de Sérabit el-Khadim attestent quant à elles de la continuité des travaux miniers.

Par ailleurs le Sinaï est un lieu saint pour le Judaïsme et le Christianisme, puisque c’est sur le mont « Horeb » ou « Nébo » (autre nom du Sinaï dans la Bible) que Moïse reçut de Yahvé les Tables de la Loi, et c’est là que se trouve le plus important site Chrétien d’Egypte, le Monastère Sainte-Catherine, qui date du VI° siècle.

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Les Animaux Sacrés

Les Grecs avaient beau considérer les Egyptiens comme un peuple particulièrement pieux et voir dans leur religion les racines de la leur, une chose continuait à les surprendre au plus haut point: Le culte des Animaux Sacrés. Cette particularité ne fut pas mieux comprise par les Romains, et certains auteurs allèrent jusqu’à la tourner en dérision.

Mais ces deux réactions reposaient sur un malentendu fondamental, car les Egyptiens n’étaient pas zoolâtres: Le principe sous-jacent au culte des animaux sacrés était l’idée d’un fil conducteur commun à toute la Création, faisant qu’un Dieu pouvait se révéler sous n’importe quelle forme, y compris donc sous la forme d’un animal.
Le souverain et les animaux étaient unis par un lien privilégié. En effet, chaque Roi pouvait s’incarner dans un Dieu et inversement.
Or, comme le Dieu pouvait tout aussi bien contracter une relation directe avec l’animal sacré de son choix, cette relation d’identité était automatiquement transmise au Roi.

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Il ne faut pas perdre de vue le fait que le Roi était à ses sujets ce que l’animal sacré était au reste de la faune.
Une place de choix était réservée au troupeau sacré, constitué d’animaux considérés comme dignes du Dieu en raison de caractéristiques propres. A la Basse-Epoque, on vit se multiplier les communautés sacerdotales chargées de fournir ces animaux sacrés, ce qui leur assurait un revenu supplémentaire.

Ceux ci étaient étroitement liés au culte du Roi, il s’agissait d’animaux considérés comme son incarnation, tels le faucon, le taureau ou le crocodile.

Les animaux sacrés étant des créatures capables de s’incarner en Rois et même en Dieux, non seulement ils étaient momifiés, après leur mort, mais on leur réservait une sépulture à la hauteur de leur rang.
Les témoins en sont, le Sérapeum de Saqqarah, déstiné aux taureaux sacrés d’Apis (Voir article sur Auguste Mariette)

Dans une autre dimension, les animaux sacrés pouvaient aussi être traités en martyre par leur caractère divins, c’est pourquoi on peut relever de nombreuses traces de tortures sur des animaux considérés comme sacrés à cette époque.

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D’une façon générale, on considérait que le Dieu pouvait se manifester dans tout le règne de la Création, en Homme, Animal, Plante ou encore même objet.

Encore un indice sur la dimension spirituelle exceptionnelle que les Egyptiens conféraient à leur environnement.

Merci à tous pour votre lecture,
Indy_Junior

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