De tous temps, les explorateurs ou voyageurs du désert se sont réjouis du miracle des Oasis. Que ceux ci soient légendaires ou non, ils ont toujours nourri l’imaginaire de ces hommes, comparés souvent à des paradis terrestres.
Par exemple, si nous parlons de l’Oasis de Dûmat Al-Jandal, nous nous devons de faire référence aux mots de William Palgrave, prononcés en 1863 à son arrivée: « Comme le Paradis Eternel, nul ne peut y pénétrer sans, d’abord, avoir franchi le pont de l’enfer ».
L’environnement extrême de ces havres de paix n’est pas sans rappeler une certaine ressemblance avec les mythologies ; où, pour atteindre le Nirvana, il faut d’abord passer par les tréfonds de l’Enfer. Pour revenir à des sujets plus concrets, parlons des différentes formes d’Oasis. Nous avons premièrement les naturels (de plus en plus rares) qui se fondent au sein de déserts de roches ou de sables. Ils sont souvent assez étroits et ne contiennent pas assez de ressources pour alimenter une population conséquente. Cette problématique nous amène au second type d’Oasis, ceux que l’on pourrait appeler ; viables. Il faut entendre, oasis apte à l’aménagement de structures. C’est le cas de Dûmat Al-Jamal par exemple, avec les aménagements effectués au cours des nombreux siècles, aujourd’hui, il abrite plusieurs milliers de personnes.
Nous sommes bien loin de la vision héroïque d’un Oasis salvateur, apparaissant au détour d’une dune au voyageur épuisé. Il s’agit plutôt généralement de zones colossales, avec plusieurs propriétés naturelles ; nappes phréatiques importantes, composition unique de sols, nombreux qanâts..
Les études archéometriques sont souvent assez révélatrices des modes de vie des différentes époques.
D’un point de vue historique, l’importance de ces Oasis n’est pas à négliger. Si nous prenons par exemple la péninsule Arabique, cerclée entre le Désert Nafûd au Nord et le Al-Rub-al-Khâli au sud, les Oasis à Oued par exemple servaient d’étapes entre les différentes routes (commerciales ou non) de l’Antiquités. Nous savons que sous la domination Romaine par exemple, de nombreux étalages furent disposés dans tous les abris naturels (Oasis) existants. C’était une forme de vagabondage nécessaire pour la survie du commerce dans cet environnement difficile.
Encore une fois, les Oasis, même différents par leurs ressources, continuent à dévoiler des indices sur les modes de vie des civilisations antérieurs à la nôtre. Ce qui continue à alimenter la richesse des études archéometriques de la plupart des zones désertiques.
Indy.
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