Les #CoursDuSoir

#CoursDuSoir Le Temple d’Osiris à Abydos

Au Nord de Thèbes, Abydos fût très tôt un site sacré en l’honneur d’Osiris. Dès les premières dynasties thinites, c’est le lieu des nécropoles royales en brique crue qui faisaient le pendant de Saqqarah.

Plan

Vue du plan général

 

Comme le culte d’Osiris se développe au Moyen Empire, le temple gagne en importance et les stèles se multiplient qui garantissent au bénéficiaire les offrandes destinées à Osiris par le biais d’ex-voto sur les terrasses du Temple. Le pèlerinage vers Abydos est de plus en plus fréquent: fictif ou réel, il est en tout cas peint sur les parois des tombes les plus riches.

Plan détaillé

Plan détaillé

Cependant ce sont les rois de la XIX° dynastie qui l’honorent le plus en construisant à Abydos des temples pour eux mêmes et Osiris. Séthi Ier inclut un palais et un Osiréion dans l’enceinte de son temple en forme de L, terminé par son fils Ramsès II. Il y fait figurer la liste de ses prédécesseurs en y omettant un certain Akhenaton. Cet Osiréion, en grande partie souterrain, était censé représenter le tombeau d’Osiris lui même. L’autre grand temple d’Osiris à Busiris dans le delta est malheureusement détruit.

Dans le prochain #CoursDuSoir, nous parlerons cette fois des temple d’Akhenaton à Tell el-Amarna.

A bientôt

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#CoursDuSoir – Narmer Premier Pharaon

Difficile de savoir si ce fut le premier ou non, seulement tout dépend de ce que l’on entend par Pharaon. Ici, on peut penser que l’on fait référence à la mythique union des deux Egyptes sous le règne de Narmer. C’est sous le signe de cette réunification que commence le règne de Narmer! Mais quelle est sa position en tant que monarque? Bien sur, l’Egypte (parlons en comme unifiée) n’est pas à cette époque la puissance absolue du Moyen Orient. Cependant, elle dégage déjà un aura qui lui vient des nombreux règnes (dispersés) d’anciens Rois et Reines. On peut citer Scorpion, Nêfet, Atîf ou bien d’autres. Pourtant, sur les rares témoins de leurs règnes (stèles etc), on peut observer que chacun de ces Rois ne servait qu’une seule Egypte, reconnaissable à leur couronne. La couronne Blanche pour la hte Egypte (Sud) et Rouge pour la Basse Egypte (Nord). Encore une fois Narmer rompt avec cette tendance, en revêtant les deux couronnes, ce qui en fait le premier maitre de l’Egypte Unifiée.

Narmer

On peut voir sur cette illustration les deux représentations de Narmer avec chacune des deux couronnes. Les premières visions de Narmer relèvent son style typique de Pharaon et entraineront les règnes des Pharaons suivants. C’est à dire, magnificence et colossale puissance sur son territoire (Les Pharaons frappe ses ennemis et les met a terre).

Les ennemis sacres de l’Egypte apparaissent et seront traités avec violence (esclavage etc). Les temps des Pharaons est arrivé. La toute puissance de l’Egypte peut commencer à immerger. La 1ère dynastie est en place, observez ce portrait de Narmer, magnifique et dur à la fois.

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#CoursDuSoir – La Cosmogonie Egyptienne d’Héliopolis

Aujourd’hui, j’aimerai vous parler de la cosmogonie particulière de l’Egypte Ancienne. Nous pouvons en présenter 3 bien distinctes ; La Cosmogonie d’Héliopolis, celle d’Hermopolis et enfin celle de Memphis.

Commençons par celle d’Héliopolis, la plus répandue ; celle ci commence par le vide de l’Océan primordial appelé Noun. Au milieu de celui ci vient par la suite Atoum (ou Rê), appelé aussi Dieu Primordial. La création de celui ci est expliqué par son pouvoir « magique », ce qui lui octroie le titre de Diémurge Autogène. Il a lui même décidé de se créer. Il est le seul et unique à pouvoir décider de sa propre venue en ce monde.

Pourtant, se sentant bien seul au milieu de Noun et Benben (la colline émergente de Noun), Atoum décida alors de donner naissance au couple le plus prolifique de l’Egypte Ancienne, Tefnout et son frère jumeau, Shou.
A ce moment là, Atoum est heureux et aurait pu s’arrêter là. Pourtant de l’amour de ces derniers, naitront Geb (La Terre) et Nout (La voute céleste).

Leur amour sera à leur tour fusionnel et donnera ainsi naissance aux futurs: Nephtys, Seth, Isis et Osiris. Atoum prendra seulement le parti de séparer définitivement Nout et Geb dont la fusion empêchait la bonne mise en place du monde tel qu’on le connaît. Chacun à sa place, les choses pouvaient alors avancer. De l’union d’Isis et Osiris naquit Horus. A partir de ce moment, on parle de l’Ennéade d’Héliopolis. Tous ces Dieux étaient le piliers sur lesquels s’est établi une religion qui perpétua pendant plusieurs millénaires.

Voici donc la première version de l’Origine du Monde ; La Cosmogonie d’Héliopolis. Nous verrons une prochaine fois les deux autres versions existantes.

Merci à tous pour votre lecture.

Indy.

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#CoursDuSoir – Oasis, Paradis Désertique?

De tous temps, les explorateurs ou voyageurs du désert se sont réjouis du miracle des Oasis. Que ceux ci soient légendaires ou non, ils ont toujours nourri l’imaginaire de ces hommes, comparés souvent à des paradis terrestres.

Par exemple, si nous parlons de l’Oasis de Dûmat Al-Jandal, nous nous devons de faire référence aux mots de William Palgrave, prononcés en 1863 à son arrivée: « Comme le Paradis Eternel, nul ne peut y pénétrer sans, d’abord, avoir franchi le pont de l’enfer ».

L’environnement extrême de ces havres de paix n’est pas sans rappeler une certaine ressemblance avec les mythologies ; où, pour atteindre le Nirvana, il faut d’abord passer par les tréfonds de l’Enfer. Pour revenir à des sujets plus concrets, parlons des différentes formes d’Oasis. Nous avons premièrement les naturels (de plus en plus rares) qui se fondent au sein de déserts de roches ou de sables. Ils sont souvent assez étroits et ne contiennent pas assez de ressources pour alimenter une population conséquente. Cette problématique nous amène au second type d’Oasis, ceux que l’on pourrait appeler ; viables. Il faut entendre, oasis apte à l’aménagement de structures. C’est le cas de Dûmat Al-Jamal par exemple, avec les aménagements effectués au cours des nombreux siècles, aujourd’hui, il abrite plusieurs milliers de personnes.

Nous sommes bien loin de la vision héroïque d’un Oasis salvateur, apparaissant au détour d’une dune au voyageur épuisé. Il s’agit plutôt généralement de zones colossales, avec plusieurs propriétés naturelles ; nappes phréatiques importantes, composition unique de sols, nombreux qanâts..
Les études archéometriques sont souvent assez révélatrices des modes de vie des différentes époques.

D’un point de vue historique, l’importance de ces Oasis n’est pas à négliger. Si nous prenons par exemple la péninsule Arabique, cerclée entre le Désert Nafûd au Nord et le Al-Rub-al-Khâli au sud, les Oasis à Oued par exemple servaient d’étapes entre les différentes routes (commerciales ou non) de l’Antiquités. Nous savons que sous la domination Romaine par exemple, de nombreux étalages furent disposés dans tous les abris naturels (Oasis) existants. C’était une forme de vagabondage nécessaire pour la survie du commerce dans cet environnement difficile.

Encore une fois, les Oasis, même différents par leurs ressources, continuent à dévoiler des indices sur les modes de vie des civilisations antérieurs à la nôtre. Ce qui continue à alimenter la richesse des études archéometriques de la plupart des zones désertiques.

Indy.

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#CoursDuSoir – Saqqarah, enceinte royale

La nécropole de Saqqarah comprend pour la période dit « thinite », celle des deux premières dynasties, trois groupes de tombes bien distincts:

– Les grands mastabas de la I° et de la II° dynastie à Saqqarah Nord.

– Deux zones de petites tombes plus au Nord vers Abousir.

– Des galeries souterraines de la II° dynastie à proximité de de la Pyramide d’Ounas, au Sud du site.

Le visiteur qui s’aventure au-delà de la Pyramide de Téti et des mastabas bien connus de la IV° dynastie arrivera dans la zone la plus septentrionale de la nécropole de Saqqarah, celle qui correspond également à la partie la plus ancienne du site. C’est là que les archéologues britanniques James. E. Quibell et Cecil. M. Firth, dans les années 1920-1930, et surtout Walter B. Emery, de 1936 à 1956, ont fouillé de grands monuments rattachés aux époques les plus anciennes de l’histoire égyptienne. Abandonnés par les chercheurs depuis les années 1950, ignorés des visiteurs pressés, ces tombeaux, qui constituent pourtant une documentation aussi riche qu’inexploitée, sont désormais réduits à quelques lambeaux de briques crues recouverts par le sable du désert.

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Pendant très longtemps, la nécropole thinite de Saqqarah a pourtant été le centre d’un débat passionné entre egyptologues. Certains regardaient les tombes fouillées par Flinders Petrie comme celles des premiers souverains d’Egypte, ou encore les tombes des premiers Rois Véritables (Monumentalité, équipement funéraire très riche..).

Ce n’est qu’en 1967, avec le Britannique Barry Kemp, puis Günter dreyer, que la confirmation des origines des mastabas fût réellement posée. Ce sont bien les édifices funéraires des hauts fonctionnaires de la I° dynastie, voire même de la famille royale.
Il aura fallu des siècles avant de découvrir la vérité. C’est aussi la magie de Saqqarah qui nous livre ses secrets un peu plus chaque jour.

Indy.

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#CoursDuSoir – La Momie Martyre

Après environ 3 540 d’anesthésie générale, le réveil de Toutankhamon n’a pas été des plus délicats. Pour l’examiner et lui enlever ses bijoux, Howard Carter et ses assistants l’ont écartelé, décapité, défoncé. Une insoutenable séance de torture. Carter a commencé par vouloir lui arracher son masque en Or collé à la figure par de la résine durcie. Un couteau chauffé à blanc n’y parvient pas. Alors, ses assistants exposent la momie plusieurs jours au soleil Egyptien pour tenter le ramollir la résine. Finalement, ils décapiteront le corps afin de mieux opérer. Pour récupérer les amulettes glissées dans le corps, la momie est ouverte au dessus du pelvis, le sternum est sectionné et une partie de la cage thoracique, découpée.

On entreprend de couper les bras à la hauteur des poignets et du coude, afin de retirer les bracelets. Lors de l’examen de la momie, on lui ampute aussi les mollets. Au total, le Pharaon sera séparé en près de 18 morceaux. Quelques années plus tard, le pénis ainsi que le pouce et l’oreille droite de Toutankhamon sont portés disparus. Les deux premiers seront retrouvés dans le sable environnant la tombe. On peut dire que la vraie malédiction du Pharaon est bien là.

Indy.

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