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#CoursDuSoir – Saqqarah, enceinte royale

La nécropole de Saqqarah comprend pour la période dit « thinite », celle des deux premières dynasties, trois groupes de tombes bien distincts:

– Les grands mastabas de la I° et de la II° dynastie à Saqqarah Nord.

– Deux zones de petites tombes plus au Nord vers Abousir.

– Des galeries souterraines de la II° dynastie à proximité de de la Pyramide d’Ounas, au Sud du site.

Le visiteur qui s’aventure au-delà de la Pyramide de Téti et des mastabas bien connus de la IV° dynastie arrivera dans la zone la plus septentrionale de la nécropole de Saqqarah, celle qui correspond également à la partie la plus ancienne du site. C’est là que les archéologues britanniques James. E. Quibell et Cecil. M. Firth, dans les années 1920-1930, et surtout Walter B. Emery, de 1936 à 1956, ont fouillé de grands monuments rattachés aux époques les plus anciennes de l’histoire égyptienne. Abandonnés par les chercheurs depuis les années 1950, ignorés des visiteurs pressés, ces tombeaux, qui constituent pourtant une documentation aussi riche qu’inexploitée, sont désormais réduits à quelques lambeaux de briques crues recouverts par le sable du désert.

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Pendant très longtemps, la nécropole thinite de Saqqarah a pourtant été le centre d’un débat passionné entre egyptologues. Certains regardaient les tombes fouillées par Flinders Petrie comme celles des premiers souverains d’Egypte, ou encore les tombes des premiers Rois Véritables (Monumentalité, équipement funéraire très riche..).

Ce n’est qu’en 1967, avec le Britannique Barry Kemp, puis Günter dreyer, que la confirmation des origines des mastabas fût réellement posée. Ce sont bien les édifices funéraires des hauts fonctionnaires de la I° dynastie, voire même de la famille royale.
Il aura fallu des siècles avant de découvrir la vérité. C’est aussi la magie de Saqqarah qui nous livre ses secrets un peu plus chaque jour.

Indy.

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Auguste Mariette, Roi de Saqqarah

 

Le champs de nécropoles de Saqqarah est indissociablement lié au nom d’un homme qui compte parmi les grands personnages fondateurs de l’archéologie Égyptienne au XIX° siècle : Auguste Mariette (1824-1881). Les résultats éminents qu’il a obtenus pendant ses recherches lui ont valu d’être nommé en 1858 premier directeur du Service des Antiquités et de créer en 1863 le Musée Égyptien du Caire, à Boulaq. Envoyé en Egypte en 1850 par le musée du Louvre pour acquérir des manuscrits coptes, Mariette est alors loin de se douter de la réussite spectaculaire qui va être la sienne dès l’année suivante. Ses tentatives d’achat auprès du patriarche copte n’ayant été couronnées que de peu de succès, il semble ne pas les avoir poursuivies très longtemps et s’être bientôt rendu à Saqqarah.

Auguste Mariette

Là, voyant une tête de Sphinx émerger du sable, il se souvient d’un passage de l’oeuvre du géographe Grec Strabon (Ier siècle ap JC) qui mentionne à Memphis, « Un temple de Sérapis situé dans un lieu où les vents ont entassé de telles quantités de sable que les sphinx y étaient déjà ensevelis, les uns jusqu’à mi corps, les autres jusqu’à la tête, et qu’on est en droit de supposer que le chemin vers ce temple n’est pas sans danger d’être surpris par une bourrasque. » C’est à cet endroit que Mariette débute ses fouilles en Novembre 1851, sans aucune autorisation officielle des autorités. Il commence par suivre l’allée des Sphinx avec ses ouvriers, la dégageant d’une hauteur de sable moyenne de 10 mètres, et tombe effectivement quelques jours plus tard sur l’entrée du Serapeum, caveau souterrain servant de sépulture aux Taureaux sacrés Apis.

Mariette a découvert en premier la construction la plus récente de l’ensemble, la grande galerie, longue de plus de 300 mètres, creusée à la Basse-Epoque (XXVI° Dynastie) et utilisée jusqu’à la fin de l’époque Ptolémaïque. Les chambres qui flanquent le couloir abritaient d’immenses sarcophages de pierre, pesant chacun entre 60 et 70 tonnes. A sa grande déception, cependant, l’archéologue devra constater que partout les pilleurs de tombes de l’Antiquité l’ont précédé. En 1852, Mariette découvre une autre galerie, plus petite, de la XIX° dynastie, ainsi que les tombes individuelles les plus anciennes du Nouvel Empire., datées du règne d’Aménophis III. Il y trouve une sépulture de taureau intacte, contenant deux sarcophages de bois et de nombreux objets de valeur, parmi lesquels, un superbe pectoral portant le nom de Ramsès II. Cette découverte constitue un précieux indice sur le luxe qui entourait l’inhumation des taureaux Apis. Le Prince Khâemouaset, fils de Ramsès II et grand prêtre de Ptah de Memphis, dont le taureau Apis était la manifestation, par exemple, a attaché beaucoup d’attention aux tombes de l’Apis. Après de longues négociations, Mariette parviendra à se faire attribuer ses découvertes, soit près de 6 000 objets qui rejoindront, en 1852 – 1853, les collections du Musée du Louvre.

Taureau d'Apis

Parmi ces trésors figurent une statue monumentale du taureau Apis (XXX° Dynastie) trouvée, en surface, dans l’enceinte du temple, et quelques grands vases canopes de différents caveaux d’Apis de XVIII° Dynastie (Celle d’Aménophis III et Toutankhâmon). Mais ce sont les nombreuses stèles (à partir du Moyen-Empire) portant la date du décès et l’âge des taureaux Apis qui fournissent le plus d’indications sur les traditions de ce culte.

Cet article me permet de rendre hommage à cet archéologue de génie, principal symbole de l’envolée scientifique du XIX° siècle.

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